Le pouvoir est une lame tranchante et double.
Il est corrosif aux âmes les plus souples.
Il clame des promesses qu’il oublie ou écourte.
L’ascension? Souvent longue! La chute? Souvent courte!
Il donne des ailes, et s’offre au firmament.
Il est immunité à mesure qu’il ment.
Cependant, il devrait apporter de l’honneur,
Et de l’humilité, surtout quand sonne l’heure
Du vote populaire, offrant à ce pouvoir,
Responsabilité, l’essence d’un savoir,
Et la lourde tâche de trancher dans le vif
Lors de crises importantes, au moment décisif.
Le pouvoir vampirise et enferme les hommes
Dans une tour d’argent; une prison en somme
Où l’égo s’abandonne à la paranoïa;
Une drogue sévère, accroc aux médias;
Où son image est le reflet d’un blason.
Attaché à son trône, et laissant la raison
Enfermé dans un coffre, et qui prend la poussière,
L’hôte du pouvoir qui, honnête d’hier,
En devient prisonnier, se laisse envahir
Dans une somnolence, et le son d’une lire.
Le pouvoir est cela quand on y prit prend pas garde…
Alors qu’il doit être celui de la sauvegarde!
Fx’