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À nos mémoires...

À nos mémoires...

Ils étaient nos aïeux. Ils étaient nos mémoires.
Ils étaient nos combats, nos envies, nos espoirs.
Ils étaient notre sang, nos colères, et nos mains.
Ils étaient nous, plus jeune, et qui rêvaient en vain
À des lendemains radieux, que leur ordinaire
Dans les champs, ou au front, à l’usine, ou sous terre,
Les rendaient noirs de suie, et grisâtre, et fourbus.
Des corps qu’on utilise et qu’on met au rebu.
Ils étaient la main d’œuvre, et la chair à canon ;
Ils étaient sacrifiés pour des causes sans nom,
Dans un âge avancé, alors qu’ils ont vingt ans.
La moitié d’une vie déjà, et broyé par le temps.
Une vie de labeur, et déjà hivernal,
Du levé au couché, aux cadences infernales,
Jusqu’à l’épuisement, jusqu’à donner leur vie
Pour des mains propres, bien que sales, pour l’hallali
Sur des champs de batailles. Gueux, du matin au soir.
Ils étaient nos aïeux, ils étaient nos mémoires…
Fx’

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